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Tattevin Eric's curator insight,
June 12, 2014 5:36 AM
Eloge de la complémentarité « L’intelligence est programmée pour la création du différent » (F. Alberoni) Bruno De Lièvre Université de Mons Le feu est rouge, vous ralentissez la vitesse de votre véhicule. La voiture arrêtée, le moteur se coupe automatiquement. Quand le feu passe au vert, c’est d’abord le moteur électrique qui se met en route. Et, une fois atteinte la vitesse de 50 km/h, le moteur thermique prend le relais. Vous conduisez une voiture hybride. Grâce à la combinaison de technologies complémentaires, vous consommez moins, polluez moins et augmentez le confort et l’autonomie. Voilà une solution qui tend à une efficacité améliorée. En termes d’apprentissage aussi se pose la question de l’efficacité ou, à tout le moins, celle de la meilleure utilisation qui peut être faite d’un ensemble d’outils existants. En effet, alors que de nombreux dispositifs préconisent une forme de standardisation pour permettre à un maximum d’enseignants ou d’apprenants d’en bénéficier, ils ne répondent pas nécessairement aux besoins spécifiques des uns et des autres. Les enseignants apprécient les dispositifs ouverts dans lesquels ils peuvent intégrer leurs qualités didactiques pour développer les situations d’apprentissage. Et les apprenants reconnaissent qu’un « bon enseignant » est, entre autres, celui qui peut répondre à leur questionnement par des méthodes et outils variés mais bien entendu adaptés à leur demandes aussi diverses que nombreuses. Une réponse possible est celle de l’hybridation, celle de l’ajustement, celle de la combinaison entre les démarches pédagogiques, en alternant les moments de communication d’informations structurées avec les périodes de production individuelle ou collective ; entre les modalités (à distance ou en présence ?) ; entre les formes d’évaluation (par l’enseignant ou par les pairs ?) ; entre les espaces d’apprentissage (fixes ou mobiles ?) ; entre les moments de formation (à heures déterminées ou selon les disponibilités de chacun ?) ; entre les outils (ceux imposés par l’enseignant ou ceux choisis par l’apprenant ?). L’hybridation permet de centrer l’action pédagogique sur l’apprenant en offrant des options complémentaires les unes aux autres, en mettant en évidence les atouts et en minimisant les faiblesses. L’hybridation procure une souplesse de choix dans la démarche d’apprentissage. Elle offre aux apprenants les qualités d’un produit sur mesure dans un univers où la tendance est de croire qu’il est possible de répondre de manière standardisée à des questionnements multiples. C’est de cela dont traitent les articles de la Revue Education & Formation qui se trouvent dans ce numéro e-301, coordonné par N. Deschryver et B. Charlier : des dispositifs de formation qui, par hybridation des modalités à distance et en présence, mettent en avant la complémentarité comme source d‘enrichissement des apprentissages.
Atika MOKHFI's curator insight,
March 20, 2016 6:23 AM
Education & Formation : Parution du n°e-301 - Les dispositifs hybrides dans l'enseignement supérieur Coordonné par N. Deschryver et B. Charlier. Les autres contributeurs sont : Luc Albarello, Daniel Peraya, Réginald Burton, Giovanna Mancuso, Marcel Lebrun, Claire Peltier, Geneviève Lameul, Caroline Letor, Céline Douzet, Anne Ronchi, Emmanuelle Villiot-Leclercq, Françoise Docq, Annie Jézégou, Guillaume Bonvin. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- Eloge de la complémentarité « L’intelligence est programmée pour la création du différent » (F. Alberoni) Bruno De Lièvre Université de Mons Le feu est rouge, vous ralentissez la vitesse de votre véhicule. La voiture arrêtée, le moteur se coupe automatiquement. Quand le feu passe au vert, c’est d’abord le moteur électrique qui se met en route. Et, une fois atteinte la vitesse de 50 km/h, le moteur thermique prend le relais. Vous conduisez une voiture hybride. Grâce à la combinaison de technologies complémentaires, vous consommez moins, polluez moins et augmentez le confort et l’autonomie. Voilà une solution qui tend à une efficacité améliorée. En termes d’apprentissage aussi se pose la question de l’efficacité ou, à tout le moins, celle de la meilleure utilisation qui peut être faite d’un ensemble d’outils existants. En effet, alors que de nombreux dispositifs préconisent une forme de standardisation pour permettre à un maximum d’enseignants ou d’apprenants d’en bénéficier, ils ne répondent pas nécessairement aux besoins spécifiques des uns et des autres. Les enseignants apprécient les dispositifs ouverts dans lesquels ils peuvent intégrer leurs qualités didactiques pour développer les situations d’apprentissage. Et les apprenants reconnaissent qu’un « bon enseignant » est, entre autres, celui qui peut répondre à leur questionnement par des méthodes et outils variés mais bien entendu adaptés à leur demandes aussi diverses que nombreuses. Une réponse possible est celle de l’hybridation, celle de l’ajustement, celle de la combinaison entre les démarches pédagogiques, en alternant les moments de communication d’informations structurées avec les périodes de production individuelle ou collective ; entre les modalités (à distance ou en présence ?) ; entre les formes d’évaluation (par l’enseignant ou par les pairs ?) ; entre les espaces d’apprentissage (fixes ou mobiles ?) ; entre les moments de formation (à heures déterminées ou selon les disponibilités de chacun ?) ; entre les outils (ceux imposés par l’enseignant ou ceux choisis par l’apprenant ?). L’hybridation permet de centrer l’action pédagogique sur l’apprenant en offrant des options complémentaires les unes aux autres, en mettant en évidence les atouts et en minimisant les faiblesses. L’hybridation procure une souplesse de choix dans la démarche d’apprentissage. Elle offre aux apprenants les qualités d’un produit sur mesure dans un univers où la tendance est de croire qu’il est possible de répondre de manière standardisée à des questionnements multiples. C’est de cela dont traitent les articles de la Revue Education & Formation qui se trouvent dans ce numéro e-301, coordonné par N. Deschryver et B. Charlier : des dispositifs de formation qui, par hybridation des modalités à distance et en présence, mettent en avant la complémentarité comme source d‘enrichissement des apprentissages.
B. Bestaoui's curator insight,
November 20, 2013 3:18 PM
articles interessants sur E-Leanring et E-Learning en Tunisie |
Graindorge Jérôme's curator insight,
March 28, 2016 11:58 AM
Les diversités individuelles et collectives
"La créativité et le génie ne peuvent s'épanouir que
La mise en place d'un dispositif pédagogique a pour ambition de considérer la singularité des apprenants tout en s'adressant à un ensemble d'individus. C'est un vrai challenge pour les enseignants que de tenter de répondre collectivement à des besoins spécifiques… à moins que ce ne soit l'inverse ;-)
Qu'en est-il de la manière dont les enseignants s'ajustent à cette double contrainte ? Et dans l'esprit des étudiants, la prise en compte de ces particularités leur paraît-elle évidente ? Le numéro « Varia » e-304-02 propose des regards multiples concernant ces interrogations relatives aux diversités individuelles et collectives.
Comment les étudiants perçoivent-ils l'aide dont ils bénéficient pour apprendre ? D. Lagase (UCL, Belgique) et B. Charlier (U. Fribourg, Suisse) proposent une analyse qui met en avant cette variabilité dans leurs perceptions.
L'objet du travail de J. Bacha et A. Jaillet (U. Cergy, France) s'intéresse à la manière dont la singularité des usagers continue à s'exprimer au travers de médias socionumériques dont on dit souvent qu'ils « standardisent » ou « aseptisent » la réalité.
Concernant les pratiques que mettent en œuvre les enseignants à l'aide des technologies numériques, J. Béziat (U. Limoges, France) et F. Villemonteix (U. Cergy, France) insistent sur le fait que la diversité et le degré d'intégration pédagogique sont partiellement reliés à la qualité de la maîtrise qu'ils ont des outils.
Quant à D. Canzittu (UMONS, Belgique), c'est de manière plus générale qu'il objective la variabilité des pratiques d'enseignement.
La volonté de prendre en compte les spécificités de chacun est un moyen de réduire le décrochage scolaire. Pour cela, les enseignants doivent s'allier à d'autres responsables d'éducation. F. Serina-Karsky (U. Paris 8) relate une expérience de ce type à l'école maternelle. Ph. Zimmerman (U. Strasbourg, France) et J. Méard (HEP-Vaud, Suisse) mettent la focale sur la manière dont les enseignants débutants arrivent à gérer les situations de décrochage scolaire parmi l'ensemble des tâches dont ils ont la responsabilité dans leur début de carrière.
Enfin, C. Magot (U. Strasbourg) interroge le concept de métacognition sous un angle philosophique dans le contexte des Sections d'Enseignement Générales et Professionnelles Adapté (SEGPA).
En ces heures troublées dans nos lieux de vie respectifs, plus que jamais le vivre ensemble, la communauté et le partage prennent tout leur sens quand ils ont pour fondement la prise en compte des richesses et des difficultés individuelles. C'est un défi pour les acteurs de l'éducation mais bien plus encore pour la société humaine. Chacun peut y contribuer.
Bonne lecture à toutes et à tous,
juandoming's curator insight,
March 20, 2016 6:37 AM
De l'impulsion fondamentale des parents à la co-éducation
Les parents sont les premiers éducateurs des enfants. Et, s'il n'y a pas de déterminisme qui tienne, il est indéniable que le premier lien éducatif, tenir son enfant contre soi et l'emmener à la découverte du monde, a un impact essentiel. Ensuite, d'autres prennent le relais : membres de la famille, amis, enseignants, etc. Ces autres intervenants vont permettre d'ouvrir plus largement encore les horizons de chaque être « en apprentissage » pour qu'il se forge sa représentation personnelle du monde. Afin de l'aider au mieux, trouver une ligne de conduite commune entre ces différents acteurs est indispensable. La co-éducation déploie ses ailes pour guider chacun le mieux possible vers la l'autonomie et la responsabilité. Avec l'aide de tous, l'envol sera plus assuré, mais il ne faut pas néglger la valeur fondamentale de l'impulsion initiale procurée par les parents.
C'est bien l'objet de ce numéro thématique e-304-01 qui traite des « Pratiques parentales d'éducation » coordonné par Séraphin Alava et Débora Poncelet : collaborer avec les parents pour renforcer l'accrochage scolaire en réfléchissant ensemble aux pratiques éducatives les plus épanouissantes pour l'enfant.
Les contributeurs français, suisses et luxembourgeois proposent des articles scientifiques qui mettent en évidence les attentes variées des acteurs concernant l'enfant (Delalande). Il importe dès lors de mettre en place des espaces de dialogue pour favoriser une meilleure compréhension et, par conséquent, ener des actions plus efficaces (Tieche Christinat & coll.). Au niveau de la formation, Poncelet & coll. insistent sur la nécessité d'impliquer les futurs enseignants dans l'élaboration précoce de ces ponts entre l'école et les familles. Et, en ce qui concerne les aides aux devoirs, les actions à domicile (Alava) et celles menées à l'école (Bonasio & coll.) sont analysées pour comprendre en quoi elles s'avèrent centrales pour favoriser les alliances éducatives. Une point d'attention est également apporté (Ait-Ali) à la situation spécifique des élèves en internat dans lequel se joue aussi une relation particulière entre l'apprenant et ses accompagnants.
Ces acteurs multiples dont la coordination est indispensable sont au coeur de la problématique éducative. Ils sont tous orientés vers un objectif commun : permettre au plus grand nombre d'accéder à l'apprentissage. Et, si chacun remplit son rôle et possède son point de vue, il est préférable que certains principes soient consensuels. C'est dans l'échange, le partage, la discussion, la confrontation des opinions, etc. qu'ils se définiront et seront mis en oeuvre… au bénéfice des apprenants.
Bonne lecture à toutes et à tous,
Fernando de la Cruz Naranjo Grisales's curator insight,
March 25, 2016 10:33 PM
De l'impulsion fondamentale des parents à la co-éducation
Les parents sont les premiers éducateurs des enfants. Et, s'il n'y a pas de déterminisme qui tienne, il est indéniable que le premier lien éducatif, tenir son enfant contre soi et l'emmener à la découverte du monde, a un impact essentiel. Ensuite, d'autres prennent le relais : membres de la famille, amis, enseignants, etc. Ces autres intervenants vont permettre d'ouvrir plus largement encore les horizons de chaque être « en apprentissage » pour qu'il se forge sa représentation personnelle du monde. Afin de l'aider au mieux, trouver une ligne de conduite commune entre ces différents acteurs est indispensable. La co-éducation déploie ses ailes pour guider chacun le mieux possible vers la l'autonomie et la responsabilité. Avec l'aide de tous, l'envol sera plus assuré, mais il ne faut pas néglger la valeur fondamentale de l'impulsion initiale procurée par les parents.
C'est bien l'objet de ce numéro thématique e-304-01 qui traite des « Pratiques parentales d'éducation » coordonné par Séraphin Alava et Débora Poncelet : collaborer avec les parents pour renforcer l'accrochage scolaire en réfléchissant ensemble aux pratiques éducatives les plus épanouissantes pour l'enfant.
Les contributeurs français, suisses et luxembourgeois proposent des articles scientifiques qui mettent en évidence les attentes variées des acteurs concernant l'enfant (Delalande). Il importe dès lors de mettre en place des espaces de dialogue pour favoriser une meilleure compréhension et, par conséquent, ener des actions plus efficaces (Tieche Christinat & coll.). Au niveau de la formation, Poncelet & coll. insistent sur la nécessité d'impliquer les futurs enseignants dans l'élaboration précoce de ces ponts entre l'école et les familles. Et, en ce qui concerne les aides aux devoirs, les actions à domicile (Alava) et celles menées à l'école (Bonasio & coll.) sont analysées pour comprendre en quoi elles s'avèrent centrales pour favoriser les alliances éducatives. Une point d'attention est également apporté (Ait-Ali) à la situation spécifique des élèves en internat dans lequel se joue aussi une relation particulière entre l'apprenant et ses accompagnants.
Ces acteurs multiples dont la coordination est indispensable sont au coeur de la problématique éducative. Ils sont tous orientés vers un objectif commun : permettre au plus grand nombre d'accéder à l'apprentissage. Et, si chacun remplit son rôle et possède son point de vue, il est préférable que certains principes soient consensuels. C'est dans l'échange, le partage, la discussion, la confrontation des opinions, etc. qu'ils se définiront et seront mis en oeuvre… au bénéfice des apprenants.
Bonne lecture à toutes et à tous,
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« Dans un monde numérique, l'humain est plus que jamais au centre »
Coder ou décoder le monde ?
(Alexandre, 2017)
Nous vivons dans un univers dans lequel toutes les facettes de nos vies sont envahies par le numérique : nos smartphones nous deviennent indispensables, la robotisation s'accélère, l'algorithme et l'intelligence artificielle influencent nos choix. Sommes-nous démunis face à ces innovations permanentes ? Allons-nous perdre notre indépendance et notre liberté de penser ? Non. Bien sûr que non.
Mais il ne faut pas non plus tarder à former les enseignants, les élèves, les parents, … tous les individus de la société pour que le pouvoir ne soit pas exclusivement entre les mains de ceux qui maitrisent les outils digitaux. C'est à cette condition que nous ne courberons pas l'échine devant les géants du numérique. Ni Kodak, ni Uber. Aucun de c'est deux exemples n'est le bon : le premier a loupé le virage du numérique en le sous-estimant ; le second exploite les failles de nos systèmes économiques et sociaux au détriment des individus mais au profit de quelques privilégiés.
L'école doit considérer le numérique comme un moyen d'apprentissage (parmi d'autres) (Education par le numérique) mais aussi comme un objet à analyser pour maîtriser ses effets en les comprenant (Education au numérique). Et la position de la société et par conséquent de l'école est de (re)mettre l'humain (encore et toujours) au centre. Car oui, des emplois aisément automatisables (conducteurs de taxis et routiers, radiologues, comptables, etc.) vont disparaître…. pour être remplacés par d'autres (concepteurs de véhicules autonomes, accompagnateurs de vie, analystes financiers,…). Et ces nouveaux métiers, qu'il faut favoriser, sont ceux qui mettent l'accent sur la capacité de faire des liens, d'être critique, d'exercer son empathie. Ces qualités, les machines ne les acquerront sans doute jamais. Elles font la richesse de l'humain : il ne doit pas les perdre.
Dans ce numéro e-309, Hervé Daguet, de l'université de Rouen, a rassemblé des chercheurs autour de cette nécessité : le fait que la digitalisation ne va pas faire disparaître l'école mais doit la pousser à se transformer pour prendre en considération les enjeux prioritaires de la société. Rinaudo qualifie de « fantasme » l'abolition de la relation éducative. C'est bien ce qu'observent Fernandez et ses collègues via les initiatives que prennent les enseignants pour développer une citoyenneté numérique responsable. Le point de vue de Genevois et Hamon est que la société numérique et ses artefacts scolaires sont en perpétuelle construction. Il leur paraît donc normal d'observer des usages hétérogènes d'outils encore instables. Ils l'observent sur les ENT alors que Poyet et Jury l'observent sur les journaux de classe selon qu'ils sont en format papier ou numérique. Si la technologie produit des effets, c'est, entre autres, sur la qualité de l'interaction, objet des interrogations de Damani. Son analyse met en avant l'activation de processus fusionnels qu'occasionnent l'usage des réseaux sociaux dans la sphère scolaire. Enfin, Demani et Marquet font la démonstration de la qualité pédagogique induite par la forme ludique d'environnements numériques (Serious Game).
Sans jamais crier au miracle, ces auteurs font bien plus la démonstration que la création de savoirs autour des dispositifs pédagogiques utilisant le numérique questionne la place de l'humain en mettant en évidence ses qualités. Et que ces compétences sont bien celles à développer en priorité… au bénéfice de l'apprenant.
Bonne lecture à toutes et à tous,
Pour la Revue Education & Formation,
Bruno De Lièvre